Suzanne Belperron débute sa carrière chez Jeanne Boivin de 1921 à 1931.
Elle est reconnue comme une artiste à part entière, adulée par les clients comme par les fournisseurs. Cependant, au bout de treize années, il est possible qu’elle éprouve un sentiment de frustration quant à l’anonymat de ses dessins à l’origine des créations. Cet anonymat est la règle édictée depuis toujours par les joailliers aux dessinateurs-créateurs, aussi talentueux soient-ils, comme Charles Jacqueau et Peter Lemarchand pour Cartier, ou René Sim Lacaze pour Van Cleef & Arpels.

Elle rejoint ensuite Bernard Herz et devient l’une des pionnières de la joaillerie moderne à l’image de René Boivin, Chanel ou Schiaparelli.
Son style très personnel, audacieux et imaginatif, est reconnu des deux côtés de l’Atlantique.
Voyageuse infatigable, elle se rend au Proche Orient afin d’étudier les techniques anciennes d’orfèvrerie et visite l’Inde où elle achète rubis et saphirs.

Son dessin s’inspire des thèmes de la nature, ainsi que de motifs ethniques : cachemires indiens, ornements maya ou dessins tribaux africains.

En 1945, Suzanne Belperron s’associe au fils de Bernard Herz, Jean.
L’enseigne est alors connut sous le nom de Herz-Belperron jusqu’à la retraite de Suzanne en 1974.
De nos jours, les créations de Suzanne Belperron sont toujours produites à Paris mais sont uniquement vendues par Ward J. Landrigan chez Verdura à New York.

« Mon style est ma signature » est le leitmotiv énoncé par Suzanne Belperron tout au long de sa carrière. Elle considère que leur originalité les rend aisément identifiables et qu’il est superflu de les signer.