L’œuvre de Salvador Dali redéfinit le surréalisme (il intègre officiellement le mouvement en 1929, après sa rencontre décisive avec les surréalistes, Tristan Tzara, Louis Aragon, André Breton, Paul Eluard).

Sa fascination pour la psychanalyse marque l’ensemble de son travail, notamment grâce à sa « méthode paranoïaque-critique ».

Les bijoux de Dali sont parmi les plus reconnus dans le monde pour leur originalité.
Après une collaboration avec Elsa Schiaparelli dans les années 1930, il réalise ses propres bijoux qui ont pour point commun d’être de très riche facture.
Ce travail des matières précieuses est rendu possible par le financement du magnat des transports finlandais Eric Ertman.
Avec cette aide financière Dali peut faire réaliser ses dessins comme il l’entend par l’italien Fulco de Verdura et l’argentin Carlos Alemany.
Ainsi de nombreuses expositions seront montées à partir des années 1960 pour mettre en valeur les bijoux de Dali notamment sous l’impulsion de la Owen Cheatham Fondation de New York.
Les œuvres qu’il signe de son anagramme Avida Dollars sont inspirés de thèmes anthropomorphiques, comme une bouche entièrement pavée de rubis.
Elles peuvent aussi rappeler les thèmes célèbres de ses tableaux : la broche « Persistance de la mémoire » transpose dans la réalité cette montre molle qui repose sur les branches d’un arbre décrépit.

Dali porte une vraie réflexion sur la place du bijou dans l’art :
« Fulco et moi, nous avons essayé de découvrir si le bijou a été fait pour la peinture ou si la peinture a été fait pour le bijou, cependant nous sommes convaincus qu’ils ont été fait l’un pour l’autre, c’est un mariage d’amour »