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Boivin

Né en 1864 de parents drapiers, formé par son frère orfèvre et ciseleur aux métiers de la joaillerie, René Boivin fonde la maison de bijoux portant son nom en 1890.
En 1893, il épouse Jeanne Poiret, sœur du célèbre couturier Paul Poiret.
C’est ensemble qu’ils développent une bijouterie épurée, privilégiant les matières brut à la tendance surchargée et brillante du moment.
Le cubisme, l’art abstrait et l’art déco auront aussi une grande influence sur le travail de René Boivin qui n’hésitait pas à mixer les genres.

1917, René Boivin meurt prématurément, sa femme reprend son nom et les rênes de la maison, elle devient alors la première femme designer de bijoux qui soit reconnue au XXème siècle.

Les bijoux de la maison Boivin les plus convoités sont ceux crées à partir de 1920, période à laquelle Jeanne Boivin recrute une jeune dessinatrice diplômée de l’école des Beaux-Arts, Suzanne Belperron, qui deviendra par la suite l’une des dessinatrices les plus en vogue de joaillerie Française. A deux elles revisitent les codes de la maison, délaissant géométrie et angles pour rondeur, volume et courbes.

1932, c’est Juliette Moutard qui succède à Suzanne Belperron apportant alors l’inspiration animalière, florale, colorée et audacieuse que l’on retrouve dans la plupart des bijoux réalisés.

Au décès de Jeanne Boivin en 1959, Germaine sa fille, prend la direction avec Juliette Moutard. Cette dernière excellait autant dans le dessin abstrait que dans le dessin réaliste. Elles forment une équipe et conjuguent leurs talents. Elles poursuivent l’œuvre de Jeanne Boivin avec des créations d’une grande originalité jusqu’en 1976, date à laquelle Juliette Moutard prend sa retraite.
C’est enfin la baronne Marie Caroline de Brosses qui reprendra les pinceaux. Elle dessinera notamment la bague à quatre corps légèrement articulés se composant de quatre rangs de diamants taille brillant qui se chevauchent dans un serti ovale en or jaune, décliné par la suite.

Fidèle à la puissance de création et au style de René Boivin, l’atelier des dames perdure l’héritage par une approche anticonformiste en envisageant de manière innovante la notion du luxe. Le bijou n’est plus symbole de richesse lié à la réussite sociale mais objet d’art rehaussant la personnalité de celle qui le porte

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