Né en 1943 dans le Bronx, Joël Arthur Rosenthal est le fils unique d’un postier et d’une enseignante en biologie. Il fait des études d’histoire de l’art et de philosophie à l’université d’Harvard dont il sort diplômé en 1966.
Il déménage alors à Paris où il exerce différents métiers comme scénariste puis brodeur à l’aiguille, activité pour laquelle il ouvre une petite boutique.
Ses travaux sur des cotons de couleur insolite attirent sur lui l’attention de différents stylistes, dont ceux d’Hermès et de Valentino.
C’est à cette époque qu’il rencontre son compagnon et futur associé Pierre Jeannet, un psychiatre suisse.
Sa carrière s’oriente dans une autre direction lorsqu’il lui est demandé un jour de dessiner une monture pour une pierre. Après un court passage comme vendeur dans la boutique new-yorkaise de Bulgari, il revient à Paris en 1977 et commence à y concevoir des pièces à partir de matériaux abordables pour lui tels que le corail et la pierre de lune.
Un rapide succès l’amène à fonder JAR l’année suivante en 1978, ouvrant un salon au 7 place Vendôme, près du Ritz.
L’entreprise ne présente aucune vitrine, ni enseigne sur rue, l’entrée se fait sur parrainage d’un client déjà connu. Chaque pièce est unique, créée pour la cliente.
Il a une prédilection pour les pierres aux tailles arrondies : l’ovale ou le coussin, un carré légèrement bombé caractéristique des bijoux du XIXe siècle. À l’or jaune, il préfère le titane, le platine, l’argent blanchi, l’émail et même l’aluminium qu’il mélange sans complexe. Peu importe la valeur intrinsèque des matériaux qu’il choisit avant tout pour leur esthétique à l’instar d’un Lalique auquel on le compare parfois. Des pièces luxueuses et uniques La créatrice de mode américaine Diane von Furstenberg le surnomme le « Fabergé du XXe siècle » pour son sens du détail et de la perfection. Pour Suzy Menkes, journaliste au International Herald Tribune, il est le « Matisse de la joaillerie». Ses clientes peuvent attendre plusieurs années avant de posséder l’une de ses pièces uniques.
Son inspiration est riche et diverse, René Boivin, Suzanne Belperron, Bulgari, Boucheron, les couleurs et leur jeux, ainsi que les bijoux d’Indes ou de la tradition judaïque.