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Vever

1854-1954

La maison Vever, qui a définitivement fermé en 1982, a eu ses heures de gloire au tournant du XXème siècle. Issus d’une lignée de joailliers originaires de Metz, les frères Paul et Henri Vever étaient installés rue de la Paix. Ils ont obtenu des prix dans toutes les grandes expositions de l’époque, à Moscou, Bruxelles, Chicago et à l’exposition universelle de Paris en 1900 (avec des bijoux dessinés par Eugène Grasset.
Le Musée des Arts Décoratifs possède une centaine de pièces de la maison Vever, données en 1924 par Henri Vever lui-même (en même temps que son exceptionnelle collection de 250 bijoux français allant de la Révolution à 1900). Ce joaillier qui participe à l’émergence du bijou moderne excelle dans l’art de l’émail et utilise la corne, l’ivoire, l’opale. Mais de façon moins puissante que René Lalique (qui a travaillé pour lui jusqu’en 1898).
Henri Vever s’inspire aussi de la nature mais ne va pas jusqu’à convoquer de créature inquiétante ou une nature flétrie. Contrairement à René Lalique encore, il ne s’affranchit jamais de la tradition et reste préoccupé par la portabilité.
En 1919, la Maison Vever est chargée de créer l’épée d’honneur offerte au maréchal Foch par la Ville de Paris sur un modèle de Jules Chadel.
Henri Vever se retire deux ans plus tard, en 1921 et meurt en 1942.
Grand collectionneur de bijoux français, il a fait don de ses collections au musée des Arts décoratifs de Paris. La Maison Vever ne ferma qu’en 1982.

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