« Un Joaillier précurseur, atypique, inclassable, génial »
débute le livre écrit par Viviane Jutheau.
Retraçant 50 ans d’innovation, d’inventions pour ce qui deviendra l’un des plus grands bijoutiers de son époque, dont les créations intemporelles ne font que prendre de la valeur au fur et a mesure des années.
1934, Pierre Sterlé ouvre son premier atelier à seulement 29 ans. Il est alors déjà parrainé par Boucheron, Ostertag et Chaumet pour qui il fabrique des bijoux.
1939, il ouvre son atelier à une clientèle de particulier pour qui il fabrique des pièces exclusives. Parmi ses clients fidèles, l’écrivain Colette, le Roi Farouk, la Begum Agan Khan, La Maharani de Baroda. Il compte comme amis, Jean Cocteau, Dali, Utrillo, Jacques Fath.
Pierre Sterlé se considère de plus en plus comme « un couturier de la joaillerie qu’un fournisseur de bijoux mondains ». Il n’hésite pas à marier les diamants et pierres précieuses avec des pierres fines (péridot, malachite, tourmalines), matériaux organiques (nacre) et habille même les objets.
1953, 54 et 55 il reçoit la plus haute distinction internationale, le Diamond Award décernée par la De Beers Corporation pour son fabuleux collier, considéré comme le plus blanc du monde.
Aisément reconnaissable, le style de Pierre Sterlé se caractérise par ses thèmes d’inspiration, en terme de maitrise technique contrairement aux formes géométriques traditionnelles de l’époque il privilégie un traitement de style asymétrique et baroque.
Il développe le givrage, il obtient de l’or en cordes souples, tressées, tordues, frangées comme dans une passementerie.
1961, Chaumet rachète l’inventaire et les dessins de Pierre Sterlé.